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    ECRITS D'ANCIENS

     

    LA CEINTURE DE LA VERITE

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    "Tenez donc ferme, ayant la VERITE pour ceinture"

    La Bible, Ephésiens 6.14

     

     

    Dans ce passage de la lettre aux Ephésiens, l'Apôtre Paul nous présente la vie chrétienne, non comme une rêverie mystique mais comme un combat. Bien qu'invisibles, ce sont des ennemis très réels contre lesquels nous avons à lutter : «principautés, puissances, dominateurs de ces ténèbres, esprits mauvais dans les lieux célestes...». Pour triompher dans ce combat, « les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. » (2 Corinthiens 10) et la description détaillée de cette armure spirituelle nous est donnée ici.

     

    Dans Ephésiens 6 il est question tout d'abord de la «ceinture de la vérité», partie importante de l'équipement du guerrier. La ceinture, en effet, retient ensemble les autres pièces de l'armure et sert à l'affermissement du tout. Elle évoque l'idée de force de vigueur pour le combat. Avoir «les reins ceints», c'est être prêt pour le départ (voir Luc 12,35) car pour l'Oriental la course eut été impossible, ses pas entravés par les pans de sa large tunique, s'il n'eut pris la précaution de la serrer autour de ses reins avec sa ceinture. Ainsi le roi Achab répond aux provocations belliqueuses de Ben Hadad par ces mots significatifs : «Que celui qui se ceint ne se vante pas comme celui qui délie sa ceinture» (I Rois 20,11), c'est-à-dire celui qui part pour la bataille comme celui qui en revient victorieux. Et le prophète Jérémie reçoit de l'Eternel cette parole symbolique, au sujet de son peuple : «Comme une ceinture s'attache aux reins d'un homme, ainsi je me suis attaché toute la maison d'Israël pour être mon peuple». (Jérémie 13.11).

     

    L'apôtre Pierre, à son tour, emploie une métaphore hardie quand il dit : «Ayant ceint les reins de votre entendement...» (I Pier. 1.13), ce qui exprime l'idée de fermeté, de stabilité dans les pensées et dans les convictions de croyants qui ne sont pas «ballottés à tout vent de doctrine» mais qui savent ce qu'ils croient et pourquoi ils le croient.

     

    A la ceinture du soldat était fixée son épée, cette «épée de l'Esprit», l'unique mais toute suffisante arme défensive qu'est la Parole de Dieu et, nous voyons là, la relation intime qui existe entre cette Parole et «la Vérité» à laquelle elle est liée, qu'elle contient tout entière.

     

    C'est pourquoi, dans Son immortelle «prière sacerdotale» le Seigneur Jésus a pu dire : «Sanctifie-les par TA VERITE ; Ta Parole EST LA VERITE» (Jean 17.17).

     

    Mais peut-être demanderez-vous, en y réfléchissant bien, (comme Pilate autrefois). « Qu'est-ce, après tout, que la Vérité ?». A cette question, comme à toutes les autres, c'est CHRIST Lui-même qui apporte la réponse satisfaisante, qui EST, LUI, cette réponse, Lui qui a pu dire à Ses disciples : «JE SUIS…LA VERITE». (Jean 14.6). Cet attribut de Dieu, ayant son expression parfaite en LUI SEUL «Dieu seul est vrai, et tout homme menteur» s'est incarné dans Son Fils, le seul Homme absolument VRAI, absolument juste et droit qui ait jamais foulé le sol de notre terre.

     

    C'est pourquoi il a pu dire à Pilate, au cours de ce jugement unique : «Quiconque est de la VERITE écoute ma voix» (Jean 18.37). Oui, quiconque est assoiffé de droiture, de vérité, de certitudes absolues, ne peut que prêter l'oreille à cette Voix divine et humaine à la fois qui nous redit encore aujourd'hui, comme aux Juifs de Son temps : «Vous connaîtrez la VERITE, et la Vérité vous affranchira». (Jean 8.32). Mais à cette connaissance et à l'affranchissement qui en découle, Il pose une condition : «SI vous demeurez dans MA PAROLE», si cette Parole divine est devenue la norme de notre vie, notre critère suprême en toutes choses, notre pain spirituel de chaque jour. Alors seulement nous posséderons cette connaissance intime et profonde de la «Vérité telle qu'elle est en JESUS» selon Ephésiens 4.21.

     

    Vérité sur Dieu, sur nous-mêmes et notre état de perdition, sur notre grand adversaire, Satan et sa défaite en Golgotha, sur les hommes et les choses qui nous entourent et cette connaissance de la Vérité sera le moyen de nous affranchir, de libérer notre âme de tout asservissement à celui que Jésus nomme «le père du mensonge» et «le Prince de ce monde» où le mensonge, hélas, règne un peu partout, depuis les politiciens jusqu'à l'homme de la rue et même aux enfants de l'école.

     

    «Mais, direz-vous peut-être, après avoir reconnu la nécessité de cette ceinture symbolique, comment faire pour l'acquérir, pour l'adopter ?».

     

    C'est là le nœud de la question évidemment, et, toutes les questions doivent nous ramener à la CROIX, car c'est là seulement qu'elles peuvent trouver leur solution. Oui, chers jeunes lecteurs, c'est là, sur cette Croix du Calvaire, que notre adorable Sauveur, le Fils de l'Homme seul vrai, seul juste et saint, a voulu se charger de notre péché, «étant fait péché pour nous» (2 Corinthiens 5.21) portant tout le poids de notre culpabilité immense, de nos mensonges, de nos petits calculs mesquins, de notre duplicité, de la fausseté inhérente à notre nature déchue et tortueuse, c'est là qu'Il a souffert les tortures indicibles d'un supplice non seulement physique, mais moral et spirituel dont nous ne pourrons jamais sonder les profondeurs... et, cela, afin que nous «soyons faits JUSTICE DE DIEU en LUI !». Quel salut merveilleux, dépassant toutes les limites de l'imagination humaine ! Non seulement Son sang versé nous a acquis le pardon divin, l'acquittement de notre lourde dette, la suppression de toute condamnation, mais encore II veut nous donner Son Saint-Esprit, qui est essentiellement «l'Esprit de Vérité» (Jean 16.13) afin qu'Il nous conduise «dans TOUTE LA VERITE !».

     

    La seule condition à remplir, c'est LA FOI. Cette main tendue qui reçoit avec confiance le Don divin et se l'approprie tout simplement. C'est ainsi que nous pouvons, par un simple acte de foi, recevoir de Dieu cette «ceinture de Vérité» qui, comme tout le reste, est un don gratuit de Son amour.

     

    Mais après l'avoir reçue de Sa main, faut-il vouloir nous en revêtir. Après avoir reçu CHRIST dans notre cœur, comme Sauveur et Libérateur, encore faut-il vouloir nous laisser posséder entièrement par l'Esprit de Vérité, dont Sa mort expiatoire et Sa résurrection glorieuse nous rendent les bénéficiaires. C'est pourquoi, l'Apôtre Paul exhorte les croyants en ces termes : «Ayant renoncé au mensonge, parlez les uns aux autres selon la vérité». (Ephésiens 4.25). Et l'Apôtre Jean, presque au bout de son pèlerinage, nous dit : «Je n'ai pas de plus grande joie que de savoir que mes enfants MARCHENT DANS LA VERITE» (3 Jean 4). Il s'agit donc, non d'une connaissance théorique de la vérité, non de l'orthodoxie de nos croyances religieuses, mais d'une MARCHE dans la vérité, c'est-à-dire de toute une vie vécue, jusqu'aux moindres détails de la vie quotidienne, dans toutes les relations humaines, sociales, commerciales, comme religieuses, dans l'horreur du mensonge et la recherche ardente de la VERITE.

     

    Et «qui est suffisant pour ces choses ?» nous écrierons-nous peut-être, comment parvenir à vivre, au sein d'un monde corrompu, faux et trompeur, cette vie vraie, transparente de pureté et de droiture que Jésus nous propose ? C'est dans l'union avec LUI — PAR LA FOI — que Sa propre nature nous sera de jour en jour impartie par le Saint-Esprit, et que nous pourrons apprendre à «marcher comme Il a marché» ici-bas, c'est-à-dire, dans TOUTE LA VERITE. Nous ferons alors l'expérience bénie que la Vérité nous affranchira, libérera notre âme de tous les filets tressés par le diable et par nos propres mensonges et fera de nous, dans ce grand combat qui se livre «des plus que vainqueurs» pour la gloire de Son Nom.

     

    « Menorah ».

     

    «Vous qui gardez les murs de la sainte Cité,

    Sentinelles de Dieu qui veillez à ses portes,

    Ceignez-vous de VERITE, de valeur, de fermeté,

    Que vos yeux soient perçants et que vos mains soient fortes !»

     

    César Malan